Si l’agriculture est une activité discrète dans la région, elle est pourtant omniprésente autour de nous et contribue largement à la beauté de nos paysages. Elle représente également un secteur d’activité économique important pour le canton notamment en générant de l’emploi et en apportant une part financière conséquente aux communes par le biais des taxes foncières.
Toutefois, peu de jeunes osent s’installer et la population d’agriculteurs risque de baisser dans les années à venir, à l’inverse de l’étendue des exploitations qui s’accroît de plus en plus. A l’initiative de la commission agricole de la Communauté de Communes, ce dossier est destiné à vous présenter en quelques chiffres cette activité traditionnelle mal connue.
Le Pays d’Huriel s’étend sur environ 37 800 hectares.
Les agriculteurs en exploitent 29 700, soit presque 80 % du territoire.
L’agriculture du canton est principalement orientée sur l’élevage et la culture fourragère comme en témoignent nos verdoyantes prairies. On note toutefois un accroissement de la surface cultivée car la culture céréalière, notamment, est favorisée par la modernisation des techniques culturales comme le drainage et l’évolution du matériel.
Les exploitations agricoles du canton s’étendent en moyenne sur 80 hectares. (51 % d’entre elles se situent entre 75 et plus de 200 hectares)
En 2000, 496 exploitants et coexploitants étaient recensés. Selon la commission agricole de la Communauté de Communes, ce chiffre serait sensiblement le même actuellement.
Malheureusement, la population agricole vieillit et tend à diminuer car presque la moitié des exploitants a plus de 60 ans. Les moins de 30 ans sont de moins en moins nombreux, environ 25 aujourd’hui. D’après les agriculteurs, la pénibilité du travail malgré la modernisation du matériel, l’importance de l’investissement nécessaire à l’installation et les difficultés liées au contexte économique actuel ne sont pas faits pour les encourager.
Avec environ 30 000 bovins et 15 000 ovins sur le canton, l’agriculture est majoritairement tournée vers l’élevage mais les trois quarts des exploitations ont des activités pluridisciplinaires. En effet, un élevage laitier est souvent complété par des cultures destinées à la vente et nombreux sont les éleveurs qui cultivent des céréales pour l’alimentation de leur bétail. On observe également un développement du tourisme rural avec l’ouverture de chambres d’hôtes.
Élevage bovin pour la viande : Surtout de la Charolaise, de la Limousine et quelques Salers. Beaucoup de broutards (jeunes mâles de 1 an) sont vendus en Italie pour être engraissés puis abattus vers 18 mois. D’autres génisses, taurillons et châtrons sont engraissés sur les exploitations puis vendus sur les étals des boucheries françaises.
Les exploitations agricoles font vivre les agriculteurs mais génèrent également de l’emploi. Souvent familiales, elles emploient les conjoints(es) ou d’autres membres de la famille généralement en tant que coexploitants, mais aussi des ouvriers spécialisés extérieurs. Dépendent également de la production agricole locale, l’activité des fournisseurs de matériel agricole et le fonctionnement des coopératives et des GIE (Groupement d’Intérêt Économique) comme celui de Chambérat qui fait de la vente directe de viande. Enfin, si le nombre d’agriculteurs tend à baisser, on observe a contrario un accroissement des surfaces d’exploitation. Les taxes foncières collectées contribuent pour une grande part au bon fonctionnement des communes et par conséquent à celui du Pays d’Huriel.