Remaniée à plusieurs reprises, l’église saint Salvère date pour la nef et le chœur du XIIe siècle et pour le clocher du XIIIe-XIVe siècle. En 1863, l’église, en fort mauvais état, est interdite au culte. En 1865, des travaux de rénovation sont entrepris lors desquels les chapelles latérales sont construites. Le clocher, plus tardif, culmine à 33 mètres ce qui en fait un des plus hauts de la région. Au pied de l’église, on peut se rendre compte du léger dévers de la flèche. Classé objet historique en 1918, on remarque sur le mur nord le testament lapidaire de Marguerite le Groing de 1419, en vertu duquel une messe perpétuelle sera dite en l’église de Saint Sauvier en échange de moult setiers, émines et quarts de froment et d’avoine.
Dédiée à Saint Rémy, cette chapelle du XIIe siècle et sa source d’eau miraculeuse intarissable est un important lieu de pèlerinage de l’Antiquité jusqu’en 1828, date à laquelle il est interdit, mais il continue secrètement jusqu’en 1937. Achille Allier le décrit en détail dans « L’ancien Bourbonnais ». Le 24 juin, de nombreux pèlerins viennent boire l’eau de la fontaine ou s’y baigner pour soulager soit des rhumatismes, soit des maladies des yeux, soit des paralysies et même
parfois des coliques. À l’intérieur, on découvre une superbe charpente en cœur de châtaignier en forme de carène de navire.
Croix de mission monumentale formée de plusieurs tronçons de colonnes et située au carrefour des routes de Leyrat et de Saint Pierre le Bost, elle est édifiée par Mathias de La Romagère, évêque de Saint Brieuc, en 1817. Elle porte deux écussons et une inscription latine sur son socle « la justice et la paix sont embrassées » qui rappelle les évènements et les peines endurés par sa famille. La décoration représente deux clés entrecroisées par un bâton de justice avec une fleur de lys.
Dans la nuit du 23 juillet 1943, un avion de la Royal Air Force revenant d’un parachutage d’armes aux maquisards de l’Allier sur un terrain de Saint Sauvier s’écrase. Il y a un mort, deux blessés qui sont hospitalisés à Montluçon et les cinq survivants sont cachés chez les particuliers de la région. Une stèle est élevée par les habitants en l’honneur du Canadien de mère française que l’on enterre sur place.