Plusieurs traces gallo-romaines ont été trouvées sur la commune dont une villa du IIe siècle, située à « Peu de Brillat », composée de plusieurs pièces carrelées s’ouvrant sur une cour intérieure au milieu de laquelle se trouve une fontaine. À côté, une nécropole mérovingienne de plusieurs sarcophages contenant encore quelques ossements est découverte en 1930. Sur le plateau de Savernat, un énorme mégalithe, la Pierre d’Anne ou la Pierre de l’Anne, a été utilisé pendant longtemps comme borne de limite de justice. A son pied, on a trouvé les fragments d’une urne en verre bleuté ce qui pourrait suggérer que ce lieu a servi de sépulture.
Reconstruite sur une ancienne église romane au XIVe et XVe siècles dont n’ont été conservés que les murs de la nef datant du XIIe, l’édifice actuel comporte 2 chapelles seigneuriales voûtées, l’une couverte d’un berceau, l’autre voûtée d’une croisée d’ogives reposant sur des culs-de-lampe à écussons ornés des armes de la famille de Beaucaire. Le clocher, en bardeaux de châtaignier, est une construction plus moderne en remplacement d’un clocher-mur à 2 baies. En 1873, des peintures murales ont été réalisées mais elles ont disparu lors de la restauration de 1980. Une statue en bois doré représente saint Martinien vêtu comme un soldat d’une cape et portant un glaive et un casque.
À « Jarges », se trouve une très ancienne carrière de granit bleu. Les carriers travaillant sur le site ont construit des cabanes de 1,80 m x 1,60 m, orientées vers le sud, en gros blocs de granit de 50 cm d’épaisseur parfaitement imbriqués les uns dans les autres. Les pierres sont emmenées en chars à bœufs jusqu’au viaduc de la Tardes (entre Evaux les Bains et Chambon) et au retour les chars passent par le moulin de Rochebut pour prendre de la farine.
Sur un socle de gradins en granit formant un autel, la Croix des Peux marque l’emplacement d’une nécropole (les peux = les hauteurs). Supportant une croix plus ancienne aujourd’hui remplacée par une croix en fer forgé, ce calvaire du XVIIe siècle peut aussi avoir servi de halte et de point de repère aux voyageurs. Dans le bourg, une autre croix en fonte du XIXe est posée sur un socle de pierres carrées. Ouvragée, elle présente un décor végétal de feuilles de vigne.
Sur le territoire communal, se trouvaient 2 importants châteaux féodaux : Laage et Bartillat. Le château actuel de Bartillat est construit comme pied à terre au XVIIIe siècle. L’ancien château de Laage passe pour avoir « autant de fenêtres qu’il y a de jours dans l’années » et 99 domaines. 99 et non pas 100 car le seigneur qui possède 100 domaines doit lever et entretenir un régiment pour le Roi. Restauré en 1701, un personnel important est nécessaire à son entretien. Il est démoli en 1854, ses matériaux vendus et dispersés. Actuellement, il ne reste que les dépendances.