Située aux confins de 3 départements et de 3 régions, construite au XIIe siècle, elle a hérité des caractéristiques de chacun de ses voisins : le Berry dans les passages latéraux étroits entre la nef et le transept, l’Auvergne dans le clocher octogonal couvert de bardeaux de châtaignier reposant sur une base carrée. L’édifice est presque entièrement entouré par un cordon de billettes et la corniche du toit est supportée par des modillons sculptés en granit. À l’intérieur, se trouvent un ancien fonds baptismal, cuve en granit de 150 litres, et une Vierge en bois polychrome posée sur une vis de pressoir. L’église abrite aussi un tableau du XVIIe siècle attribué à l’école de Le Guerchin ainsi qu’une grille en fer forgé des XIIe-XIIIe siècles, classée Objet Historique et assemblée sans aucune soudure ni rivet. Dans le croisillon du transept, la fresque située à gauche date du XVIIe et celle de droite du XIVe siècle.
Construite aux XIIe et XIIIe siècles, la Toque, ainsi nommée en raison de l’ancienne toiture pointue qui la coiffa jusqu’en 1903, est un des rares donjons médiévaux militaires en excellent état en France (classé Monument Historique en 1885). Les fenêtres et les cheminées sont aménagées aux XVe et XVIe siècles pour plus de confort. La tourelle d’escalier date de la restauration de 1903. La disparition du toit à quatre pans ramène
la hauteur de la tour à 25 mètres au lieu des 33 mètres de la construction initiale (100 pieds). Il est remplacé par une terrasse panoramique à laquelle on accède après avoir monté les quelques 105 marches qui y mènent. La cave voûtée recèle une reconstitution de la cave d’un vigneron ainsi qu’un petit musée de la vie rurale bourbonnaise. Les différentes salles du donjon, dont les plafonds en cœur de châtaignier sont d’origine, mettent en valeur les expositions estivales. Une des tours restaurées abrite une maquette en bois du château d’Huriel tel qu’il était au XVIe siècle.
Bien qu’appelé Pont Romain, il date en fait du XIIIe siècle. Formé de 2 arches ogivales de hauteurs différentes, il ne possède pas de parapet et semble avoir été construit à un gué et un carrefour de grande importance.
L’Huilerie, magasin d’artisanat et produits locaux, abrite le mécanisme complet d’un moulin spécialisé dans le colza et les noix. Un moteur à vapeur en actionnait une partie et un petit âne faisait tourner la roue en buis jusqu’en 1940, date à laquelle il a fallu électrifier les mécanismes pour répondre à la demande et aux difficultés de transport en ces temps de guerre. L’avènement de l’huile d’arachide trouvée en grandes surfaces a précipité l’arrêt de la meule en granit de Jarges (Archignat).