L’édifice, construit au XIIe siècle en grès jaune et rouge, surmonté d’un clocher trapu, est le dernier vestige de l’ancien prieuré fondé par les moines de Saint Denis. La porte latérale du XVIIe est surmontée d’un linteau où figure une croix entourée d’un soleil et d’une lune. On retrouve ces énigmatiques symboles sur une pierre tombale aux inscriptions à demi effacées. La nef est très haute, voûtée en berceau et à la croisée des transepts, la coupole est décorée de trompe-l’œil. Ceux-ci ainsi que les peintures de l’église datent de la restauration de 1847-1848 au cours de laquelle les murs et plafonds en pierres apparentes sont recouverts d’enduit.
Lieu-dit situé au centre du canton, entre Chambérat et Huriel. Il a vu le rassemblement des républicains du canton conduits par Fargin-Fayolle en 1849. Leur but est de voler au secours de Ledru-Rollin à Paris. En effet, celui-ci a mis en accusation Napoléon III ainsi que ses ministres et lancé à l’Assemblée un appel aux armes. Un rendez-vous est donc donné à la « Brande des Mottes » pour organiser une marche de soutien vers Paris. Mais l’insurrection parisienne est réprimée et la troupe d’insurgés de la Brande doit se disperser. La police arrête 43 d’entre eux qui sont jugés à Riom mais déclarés non coupables. Fargin-Fayolle, déclaré coupable, s’enfuit en Suisse mais se constitue prisonnier en 1850. Condamné à 5 ans de prison, il est libéré au bout de 3 ans puis déporté en Algérie en 1858. Amnistié en 1859, il devient maire de La Chapelaude. Il habite alors dans la maison dite le Prieuré, face à l’église, construite en 1742. Elle conserve aujourd’hui encore de superbes boiseries et son escalier du XVIe mène à une cave avec un puits intérieur (propriété privée). Fargin Fayolle est ensuite élu conseiller général en 1871.